L'ouverture d'un mur porteur en 8 étapes

Vous avez envie de vous lancer dans l’ouverture d’un mur porteur pour donner de l’espace à votre intérieur ou créer un accès vers l’extérieur et apporter de la lumière à votre habitation, mais les travaux vous inquiètent. Comment se passent concrètement les travaux d’ouverture de mur porteur ?

En effet, toucher à la structure d’un bâtiment ne s’improvise pas. Ouvrir un mur porteur nécessite une étude de faisabilité préalable. Pour la réalisation de cette étude et du calcul de structure, vous pouvez faire appel à un bureau d’étude extérieur ou bien à une entreprise de maçonnerie qui possède les compétences et les assurances requises pour ce type d’étude technique. Une visite sur place est nécessaire pour évaluer la faisabilité et recenser les contraintes qui s’exercent sur le mur et qui devront être prises en compte pour le calcul du renforcement à mettre en œuvre.

L’ouverture et le renforcement d’un mur porteur ne se font pas « à vue de nez ». L’enjeu est trop important pour votre logement. C’est pourquoi il est indispensable de faire appel à une entreprise spécialisée pour la réalisation du devis et des travaux.

Pensez à vérifier les points suivants :

Le conseil du professionnel

Attention, une cloison peut ne pas sembler porteuse ne pas avoir été conçue pour l’être. Or, elle peut l’être devenue avec le temps: c’est le cas par exemple lorsque un plancher supérieur en bois finit par reposer sur une cloison en s’affaissant ou lorsqu’une répartition de charges a changé suite à des modifications apportées à la structure. Ces cloisons sont appelées des murs semi-porteurs et ils requièrent les mêmes exigences techniques et les mêmes précautions que l’ouverture d’un mur porteur en matière d’étude structure, ou encore de renforcement. Donc dans tous les cas, avant d’intervenir, faites appel à un professionnel qui étudiera la configuration et vous conseillera à bon escient.

Étape 1 : La protection des existants

Essentielle lors de la phase travaux et pourtant souvent négligée, la protection concerne toutes les parties du logement impactées par le frangement : les parties communes, les sols et les abords du logement s’ils sont conservés… L’entreprise peut créer un « SAS » autour de la zone de travaux afin d’éviter la propagation de poussière dans le reste de l’habitation.

Étape 2 : La neutralisation des éléments électriques et de plomberie

Avant d’ouvrir un mur porteur, il faut s’assurer qu’aucun élément électrique alimenté (bouton poussoir, câble..) ou qu’aucun élément de plomberie (tuyau de chauffage, d’évacuation…) ne risque d’être touché par les travaux. Si tel est le cas, il faudra les « neutraliser » afin que l’ouverture se déroule en toute sécurité.

Étape 3 : L'étaiement

L’entreprise procède à l’étaiement autour de la zone de travaux, c’est-à-dire qu’elle organise le soutien des éléments « portés » par le mur sur lequel on va intervenir pendant la phase travaux. Le but de cette intervention est que la structure de l’immeuble ou de la maison ne soit pas fragilisée pendant la phase d’ouverture et de renforcement.

Étape 4 : Le renforcement

Un renforcement est réalisé au-dessus de l’ouverture du mur porteur pour transmettre la charge sur les côtés. Il est parfois nécessaire de recréer des poteaux pour consolider l’ensemble. Ce renforcement peut être créé par un profilé métallique (HEA, IPN…), une poutre en béton armé (c’est-à-dire avec un ferraillage) ou un linteau en bois dont le dimensionnement et la conception sont déterminés par l’étude structure. Suivant l’accessibilité du lieu des travaux, cette opération peut nécessiter des moyens de manutention exceptionnels avec un treuil ou une grue, notamment dans le cas de la mise en place d’un profilé métallique.

Les techniques de renforcement sont multiples et adaptées au cas par cas en fonction de la configuration de l’habitation, des charges à reprendre, de l’accessibilité, etc. Chaque projet est spécifique.

Étape 5 : L'ouverture

Le mur porteur est découpé pour créer une ouverture. Cette phase est celle qui génère le plus de poussière d’où la nécessité de bien protéger.

Étape 6 : La démolition et l'évacuation

Le mur est ensuite déposé et les gravats sont évacués. En fonction de l’accessibilité de la zone de travaux, cette phase peut-être plus ou moins longue et fastidieuse.

Les techniques de renforcement sont multiples et adaptées au cas par cas en fonction de la configuration de l’habitation, des charges à reprendre… C’est pourquoi chaque cas est spécifique et nécessite une étude préalable. 

En fonction de la technique de renforcement, les étapes 3 à 6 peuvent se faire de façon itérative. Par exemple, lorsqu’on ouvre un mur porteur épais, on va le renforcer et l’ouvrir par moitié (dans le sens de l’épaisseur)…

Nous reviendrons en détail sur les différentes techniques de renforcement dans un prochain article.

Étape 7 : Les finitions

En fonction de l’attendu du client pour l’ouverture de son mur porteur, des finitions sont à réaliser. Il peut être nécessaire de reprendre un enduit si le mur est destiné à rester apparent, de réaliser des bandes de redressement si l’ouverture est destinée à recevoir une menuiserie (fenêtres, baie), ou de créer un seuil pour la pose d’une porte fenêtre. D’autres finitions hors maçonnerie sont aussi à prévoir telles que la reprise sur le sol dans l’emprise de l’ancien mur, le placo ou la menuiserie en bois si le profilé doit être encoffré…

Étape 8 : La fin des travaux

À la fin des travaux, le client réceptionne le chantier afin de valider de l’ouvrage, de s’assurer qu’il est bien conforme au devis et de vérifier qu’il n’y a pas eu dégradations des existants. Sur ce procès-verbal, le client formule d’éventuelles « réserves » que l’entreprise sera tenue de lever.

Le conseil du professionnel

N’oubliez pas de consulter notre article sur les démarches administratives préalables.

L’entreprise MEYER peut étudier, concevoir et réaliser vos travaux d’ouverture de mur porteur.

N’hésitez pas à nous contacter via notre formulaire sur notre site

www.entreprisemeyer.fr.